Pourquoi mettre en œuvre la lutte biologique ?

• Elle s’appuie sur des auxiliaires naturels (prédateurs, parasitoïdes, micro-organismes) ou des dispositifs physiques & piégeant pour maintenir les populations de ravageurs sous un seuil de nuisibilité plutôt que de les éliminer totalement, ce qui permet de respecter l’équilibre de l’écosystème.

• Elle s’intègre dans une logique de protection intégrée des cultures, qui privilégie d’abord les méthodes naturelles ou mécaniques avant les produits chimiques.

• Elle offre un avantage durable qui apporte moins de résistances aux traitements, moins d’impact sur la biodiversité, meilleur impact environnemental.

• Elle est en adéquation avec les attentes croissantes des consommateurs, agriculteurs ou collectivités concernant des pratiques agricoles plus responsables.

Les dispositifs de piège et de surveillance

Parmi les outils de lutte biologique, on trouve des familles de dispositifs physiques ou adhésifs qui s’intègrent très bien dans une stratégie de surveillance et de piégeage des ravageurs :

• Pièges contre ravageurs
  Ces dispositifs sont utilisés pour surveiller, capturer ou éliminer des insectes nuisibles dans les champs, vergers, potagers, serres. Ils viennent compléter l’action des auxiliaires vivants et s’intègrent dans une démarche globale.

• Rouleaux englués
  Les rouleaux englués sont des bandes adhésives (souvent enroulées autour de cylindres ou déployées en longues bandes) que l’on installe — dans les rangs de cultures, suspendues ou verticales — pour piéger les insectes volants. On les trouve dans les serres, les cultures plein champ, les potagers. Ils se déclinent en différentes couleurs (jaune, bleu, etc.) pour attirer des insectes ciblés.

• Exemple : on déroule une bande jaune le long d’un rang de tomates ou de courgettes pour attirer des mouches blanches ou des moucherons, ou une bande bleue pour cibler des thrips.

• Plaques engluées (ou pièges englués / pièges collants)
  Ces plaques adhésives, de couleurs variées, permettent à la fois la captation des insectes nuisibles qui se posent dessus et la surveillance de leur présence (détection précoce, intensité de la pression parasitaire) :

  • La couleur est un paramètre clé : les plaques jaunes sont particulièrement efficaces pour attirer les pucerons, les mouches blanches, les moucherons, tandis que les plaques bleues attirent les thrips.

  • Lorsqu’un insecte est attiré par la couleur, se pose et reste bloqué, cela contribue à limiter la population et à donner un indicateur visuel utile.

  • Ce type d’outil est très utile en bâtiment de serre ou en verger de proximité, pour déclencher des actions correctives avant que la situation ne dégénère.

Comment l’intégrer dans une stratégie globale ?

• Avant tout, installer ces dispositifs en amont : dès que la météo, l’historique de la parcelle ou la pression ravageur le suggèrent, pour avoir une veille fiable et non réactive.

• Coupler la pose des plaques ou rouleaux avec un suivi régulier : noter les volumes capturés, repérer la montée en pression, déclencher si besoin des auxiliaires vivants, modifier la rotation ou la structure de culture.

• Ces dispositifs sont particulièrement adaptés en complément, ils ne se substituent pas à une bonne conception de culture écologique (diversification, bandes fleuries pour auxiliaires, matériaux sains, géobiologie/bioconstruction). En tant que spécialiste de l’habitat écologique et de la géobiologie, vous pouvez d’ailleurs mettre en avant cet angle plus global : l’habitat, la serre ou l’abri de culture, peuvent être pensés de façon à optimiser l’équilibre naturel.

• Veiller à la bonne couleur, la bonne hauteur, la bonne localisation : les bandes suspendues, enroulées ou horizontales ont chacune leurs usages. Privilégier selon l’insecte ciblé : ex. vol au-dessus des feuilles, à hauteur des fruits, ou dans les inter-rang.

• Enfin, communiquer auprès des producteurs de manière claire : « Nous proposons des solutions de lutte biologique qui permettent de surveiller et capturer les ravageurs, réduire les produits chimiques, protéger vos cultures et contribuer à un environnement sain. »

La lutte biologique recouvre l’ensemble des méthodes, dispositifs et matériels qui permettent de contrôler les ravageurs sur les cultures maraîchères, arboricoles, viticoles ou en serre, en s’appuyant sur des principes naturels plutôt que sur des traitements chimiques systématiques. L’idée est de réduire l’usage de pesticides de synthèse, de minimiser la pollution et les dommages collatéraux aux autres espèces et à l’environnement, tout en garantissant des productions saines et viables à long terme.